Qu’est-ce que une cérémonie d’enterrement alternative
La cérémonie d’inhumation civile est organisée selon le souhait de la famille, ou, dans le cas où la personne décédée a exprimé ses vœux, en accord avec ceux-ci. Il n’y a aucune interdiction d’inclure des éléments issus de rites religieux, ou même, comme cela est demandé de temps en temps, de conduire une cérémonie qui respecterait les règles d’un enterrement religieux. Tout mode de préparation du corps est envisageable, y compris la Tahara selon la Halacha. Par ailleurs, l’emploi d’un cercueil qui est exclu dans l’enterrement juif, est possible dans l’inhumation alternative : plusieurs prestataires de services, spécialisés dans l’organisation de cérémonies d’enterrement alternatives, proposent des gammes complètes de cercueil.
Les avantages à organiser une cérémonie en accord avec les souhaits de la famille et du disparu sont évidents : elle sera toujours unique, elle permet l’emploi d’un cercueil et de bénéficier d’un lieu entretenu et agréable. Certes, les dépenses sont plus élevées que celles engagées lors d’une inhumation orthodoxe mais ne sont pas hors de portée. Dans certains cimetières, les cérémonies alternatives basiques sont proposées à titre gratuit à ceux qui en ont le droit. Cependant, le coût exact dépend du choix du cimetière et des dépenses nécessaires pour l’organisation de la cérémonie-même.
Menuhat Olam a été fondé en 2014 dans le but de créer et d’être responsable de l’exploitation d’un cimetière civile à Natanya. Menuhat Olam propose aux habitants de la ville et les villes voisines souhaitant procéder organiser une cérémonie d’enterrement civile, juive mais selon des critères autres que les orthodoxes ou qui pour quelconques raison ne peuvent pas avoir accès aux cimetières juifs-orthodoxes, une réponse accessible et respectueuse.
A Natanya et ses villes voisines, dont Kadima-Zoran, Tel-Mond, Even Yehuda, Pardesia et Kfar-Yona, habitent plus de 25000 personnes ayant des origines différentes, et des visions et convictions toutes aussi variées. Ainsi, un grand nombre de ressortissant de l’ex-Union-Soviétique qui habitent ce territoire sont confrontés souvent à des difficultés d’accès aux services d’enterrement orthodoxe en raison de leur statut religieux, incertain aux yeux de l’institution orthodoxe. Les familles se trouvent souvent contraintes de procéder à l’inhumation ailleurs, dans des cimetières alternatifs situés dans d’autres villes et éloignés de leur centre de vie. Par ailleurs, depuis plusieurs années un grand nombre d’immigrants venant de la France et d’autres pays européens se sont installé à Natanya. Ceux-ci sont en demande de services funéraires d’une nature semblable à celle proposés à leurs pays d’origine.
Ces communautés ne sont pas seules : un grand nombre de personnes dans la région de Hasharon souhaitent ne pas suivre une cérémonie orthodoxe habituelle, et expriment leur volonté d’être enterré dans un cimetière alternatif où une inhumation qui correspond à d’autres visions que celle de la Halacha juive sont autorisées.